vendredi 28 décembre 2007

Lorsque je reviens...

Ça fait un petit moment que je n'ai pas écrit. Sincèrement, c'est faute de temps, mais pas seulement j'avoue. Je ne sais pourquoi, depuis que je suis au Canada, je n'arrive plus à dire ce que j'ai sur le cœur. Je garde tout pour moi: mes frustrations et mes colères, tout comme mes plaisirs et mes joies. Remarque, quand j'étais au Maroc, je parlais avec quelqu'un de tout ça, ce qui me facilitait la tache de réécriture... M'enfin, ce n'est pas grave. D'ailleurs, comme a dit ma mère, c'est un peu trop personnel pour être divulgué de la sorte sur internet. En tout cas, je ne deviens pas quelqu'un de bien différent. J'ai un peu l'impression que mon père et moi sommes les seules personnes vivantes sur cette planète. Je passe beaucoup de temps avec lui, je n'ai pas d'amis ici, et je crois que ma sœur m'exècre. Mais bon, je la comprends. Moi aussi si j'avais quelqu'un qui me suivait comme un petit chien, qui s'inquiétait pour le moindre petit machin qui m'arriverait dans ma vie, c'est sûr que j'en aurais marre. Sauf que je ne serais pas si directe. Je ne me ficherais pas de la blesser. Ainsi, ma première résolution 2008 sera de lâcher ma sœur. Je ne lui parlerai plus à l'école, et tant pis si je reste seule, la solitude est ma meilleure amie, et au moins, je ne gaspille pas de temps... Ce que je peux paraitre méchante quand même, mais rassurez-vous, je suis quelqu'un de gentil, j'ai bon cœur. C'est ce qui m'a amené là où je suis d'ailleurs... Sinon, rien ne se passe dans ma vie. Je ne pleure plus, je rigole bien avec mon père, c'est tout. Je ne sors que pour aller acheter quelque chose avec lui, ou pour travailler avec lui. Rien d'autre. Ma courante routine se résume à cela, additionné de l'école bien évidemment. Alors à quoi bon écrire si c'est pour ne rien dire?

mercredi 28 novembre 2007

lundi 8 octobre 2007

Lorsque j'éclaircis les choses...

C'est impossible que je reprenne 10 kilos juste comme ça! Je mange un peu de tout, même du chocolat! Pour reprendre des kilos il faut que je mange le double de ce que quelqu'un de normal doit manger! Or je ne fais pas ça, et je n'ai pas l'intention de le faire! Je n'ai pas envie de me dire: "Je suis en train de manger pour guérir", parce que pour moi le problème ce n'est pas la nourriture. C'est que je ne m'aime pas assez pour me donner quelque chose de bon et de suffisant à manger. Pour moi je ne mérite pas ça. Il faut juste que je sois heureuse (ce qui n'est pas du tout le cas) et que je me sente bien dans ma peau. Et là je mangerai sans réfléchir. Sans m'imposer de limites. Je sais très bien que personne n'est vraiment heureux. Sauf que moi, je traduit ce malheur en ne mangeant pas, ou plutôt en n'aimant pas manger. Le 31 Octobre, j'ai un rendez-vous à l'hôpital. Je n'ai pas l'intention d'accepter l'hospitalisation. Ni les rendez-vous toutes les deux semaines ou je ne sais combien pour me peser, et me reprocher d'avoir perdu du poids, ou me pour me féliciter d'en avoir pris. Je n'ai pas l'intention de jouer les hypocrites, à faire comme si tout allait bien:"Ah ouais c'est génial je prends du poids!" ou bien "Oh la la, on va m'engueuler à l'hôpital parce que j'en ai perdu!". Non, non et non. Je ne suis ni un sac de marchandise, ni un boeuf à engraisser. Je veux vouloir guérir, je ne veux pas qu'on me l'impose. J'ai envie de vraiment me rendre compte, non seulement que je mange parce que je suis humaine et que j'en ai besoin, mais aussi que c'est un plaisir... et je suis sure et certaine que ce jour viendra, à moins que mon entourage continue à tout faire pour bousiller ma vie... Non, mais sans blague, est-ce qu'il y a quelques chose de positif dans ma vie? Je suis instable, tantôt je suis loin de ma mère et elle me manque j'ai envie d'être avec elle, tantôt de mon père et il me manque trop j'ai envie d'être avec lui. J'ai eu une enfance pourrie. On me reproche tout ce que je fais, tout ce que je dis que ce soit à l'école ou à la maison. Vraiment puis-je rendre quelque chose de positif la dedans?

vendredi 21 septembre 2007

Lorsqu'il fait gris et jaune...

Pourquoi doit-on me l'associer? Pourquoi me colle-t-elle à la peau? Période où elle me hante, comme période où je l'oublie? Pourquoi ne me croit-on pas si je dis "non merci je n'aime pas ça" ou "plus tard"? Suis-je vraiment anormale pour tout le monde? Me suis-je retrouvé avec des gens qui sont tombés tellement bas qu'ils ont des clichés? Sincèrement, ce n'est pas agréable du tout de ne pas être prise au sérieux. Ça fait longtemps que je n'ai pas entendu ton "Je te crois, je te fais confiance." Mama. Si seulement tout le monde était comme toi sur ce point. En attendant, je passe pour "quelqu'un de spécifique". Pas pour une jeune fille de 16 ans qui est en 1ère S, qui se crève pendant toute la semaine, et qui mène néanmoins une vie banale et routinière. Ce que j'aimerais ça être comme vous. Enfin non, c'est pas ça. Je dirais plutôt ce que j'aimerais ça être considérée comme vous. Mais apparemment, le jour où on ne regardera plus mon assiette, où on ne me fera aucune remarque sarcastique (oui oui) à propos de ce que j'engloutis, et où tout le monde, pas juste ma maman, me croira, n'est pas loin d'arriver... eh bien, la seule chose que je puisse dire, tant pis. Moi ma vie continue pareil...

mardi 4 septembre 2007

Lorsque je m'exprime...

Après un petit silence, je réécris. J'avais pensé qu'en venant au Canada, je clôturerais ce blog, mais apparemment, j'en ai toujours "besoin". Je suis même un peu étonnée de pouvoir écrire, après cette rentrée en 1ère S, qui ne me laisse pratiquement pas le temps de respirer. Mais bon, je profite de ce court moment de répit, pour donner quelques unes de mes nouvelles. En tout cas, rassurez-vous, je suis encore en vie (honnêtement, vous l'aviez remarqué?). En ce moment, je n'ai plus tellement le temps, comme pendant les vacances, pour calculer tout ce que je mange, contrôler, préparer, analyser, à cause de cet emploi du temps incroyablement chargé en sciences (petite blague inutile), mais qui me plait, naturellement, puisque j'ai une forte attirance envers ces matières, pour ne pas dire que je les vénère. Alors tout simplement, je mange aux heures normales, comme quelqu'un de normal et c'est tout. Peut être à quantité réduite, mais au moins, j'ingurgite de la nourriture, sans subir une auto-torture cérébrale, ce qui, croyez-moi, fais beaucoup de bien. Alors voilà, j'ai commencé une petite routine, qui j'espère me fera oublier cette maudite maladie pendant un petit bout de temps. Mais (et oui il doit toujours y en avoir un), viens casser ce petit "projet" un méchant petit rendez-vous à l'hôpital...

mardi 21 août 2007

Lorsque je frissonne...

Les températures recommencent à baisser... L'expression que l'on emploie couremment pour dire à quelqu'un ou quelqu'une que son acte nous a vraiment fait plaisir, fait du bien, "cela me fait chaud au coeur", est vraiment bien choisi... Parce que même quand on manque de tendresse et de gentillesse, notre coeur ressent au contraire trop de froid. Et après, ce froid se répend dans tout le corps, ce qui le rend glacé... le pauvre. Tout ça pour anoncer que j'ai vraiment très froid en ce moment. Il est 8h du matin, il fait très beau dehors, mais tout me parait gris. Le soleil ne me sourit pas ce matin, et j'ai l'impression que les arbres font diriger le vent vers moi, juste pour que je frissonne encore plus... En restant dans les expressions, une autre très bien choisie, mais qui n'a aucun rapport avec le froid. Lorsque l'on dit que l'on profite de la vie, on dit "croquer la vie à pleine dent". C'est à dire qu'on la mange. Or si on en profite pas, on n'en mange plus de la vie, et c'est exactement la situation de pas mal de gens maintenant... Biensûr, je l'ai cherché, parce qu'il y en a d'autres qui trouvent d'autres méthodes pour cesser d'aimer leur vie... Bientôt la rentrée, bientôt de nouvelles têtes à voir, de nouvelles habitudes à prendre, une nouvelle routine tout simplement...

mercredi 1 août 2007

Lorsque je me sens étrange...

Je viens de lire un livre: Plume, un jour je volerai, d'Anne-Marie Hénault, une québécoise. Je regrette, je n'aurais pas du y touché. Ça m'a rappellé tellement de trucs. Lorsque j'étais à mes débuts, lorsque personne n'était au courant de rien, lorsque je faisais tout en cachette, et que j'étais la seule à pouvoir me contrôler, et contrôler ma vie. Plus comme maintenant. Aujourd'hui, tout le monde sait, tout le monde fait attention, m'observe, m'analyse, tout comme ce qu'il y a dans mon assiette. Ça a changé. Le regrettè-je? Je ne sais pas. Parfois, j'aimerais tant revenir à ces moments où je me sentais tellement seule, mais ça me faisait du bien, j'en avais besoin. Je ne dirais pas que j'étais super puissante, et fière de moi, parce que j'arrivais à tout faire pour ressembler à toutes ces manequins. Non, pas du tout. Je n'ai jamais pensé une chose pareille. En devenant anorexique, je ne connaissais même pas cette maladie. Je n'ai jamais regardé de magasine de mode, ni de défilé de mode à la télévision. Je ne me suis jamais soucié du tour de taille des stars? Mais cela fait-il vraiment de moi une anorexique tellement différente? Après tout, je me suis battu dans le même but, celui de perdre du poids, parce que je me trouvais trop grosse... Peut-être, si j'avais tenu un journal depuis le départ, et que je l'avais comparé à celui d'une autre aurait-ce été le même? Je ne sais pas. Je ne sais plus quoi pensé. Mais après tout, comme dit ma soeur, chacune a son expérience unique...même si d'après moi, il y a des cas typiques... Et voilà, que je reviens débaler n'importe quoi, après vingt jours d'absence. Comment vais-je? Mieux? Ce serait mentir. J'essaie de montrer que je vais mieux. Mais au fond, je me sens très mal. J'ai tellement envie de pleurer, pleurer, crier, hurler, contre...la nourriture? Il y a tellement de choses qui se bousculent dans ma tête qu'elle me fait tout le temps mal... Ouf, à quand mon dernier soupir de chagrin?