jeudi 3 juin 2010

Lorsque je fouille dans mes archives...

Allongée sur le sable chaud

Je perçois sur un nuage blanc

Un ange blond qui ferme les yeux.

Il semble dormir paisiblement

Savourant la chaleur ardente

Que l’astre jaune et rond

Diffuse. Mais bientôt son

Front n’est plus tranquille ;

Sa peau se met à fumer

Et ses yeux s’ouvrent, laissant voir un

Océan bouillonnant. Il se consume,

Ses entrailles brûlantes pourrissent,

Seuls ses yeux savants et

Innocents font face à cette étoile

Assassine. Il ne se débat pas,

Il n’appelle pas : il laisse Hadès

L’engloutir, le salir de ses flammes

Noires et puantes. Il quitte mon

Désert, les pupilles fixées vers les

Airs : il a disparu mon Ange.

Démons des Enfers, descendez,

Choisissez le sang le plus chaud,

Car un ange sans sa chair

Est comme une âme sans cœur.

Marwa Chbihi