Allongée sur le sable chaud
Je perçois sur un nuage blanc
Un ange blond qui ferme les yeux.
Il semble dormir paisiblement
Savourant la chaleur ardente
Que l’astre jaune et rond
Diffuse. Mais bientôt son
Front n’est plus tranquille ;
Sa peau se met à fumer
Et ses yeux s’ouvrent, laissant voir un
Océan bouillonnant. Il se consume,
Ses entrailles brûlantes pourrissent,
Seuls ses yeux savants et
Innocents font face à cette étoile
Assassine. Il ne se débat pas,
Il n’appelle pas : il laisse Hadès
L’engloutir, le salir de ses flammes
Noires et puantes. Il quitte mon
Désert, les pupilles fixées vers les
Airs : il a disparu mon Ange.
Démons des Enfers, descendez,
Choisissez le sang le plus chaud,
Car un ange sans sa chair
Est comme une âme sans cœur.
Marwa Chbihi